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Anne Marie Laureys °1962, Belgium

Anne Marie Laureys a étudié la céramique au Hoger Kunst Instituut Sint Lucas de Gand. Depuis lors, plus un jour ne s’est passé sans qu’elle ne touche à l’argile. Son langage, c’est le tour, sa façon de pénétrer le matériau. 
Elle aime que ses céramiques expriment fraîcheur et passion. Elle les veut tactiles. Travailler l’argile, c’est explorer ses lois physiques et donner forme à la sensualité qu’elle en éprouve. C’est célébrer ce moment intense où émergent un espace, des formes fines et délicates qui révèlent la vitesse, la fluidité et l’extrême plasticité de l’argile. Dans ses formes tournées puis transformées, elle tente d’insuffler sa sensibilité toute personnelle, une sensibilité qui va de pair avec la tension et la flexibilité de la terre humide. Elle aime à stimuler une large palette de sens, à rendre palpable le geste, aussi mystérieux à ses yeux que l’expérience sexuelle. “Mes céramiques, dit-elle, sont des métaphores de sensations.” Elle commence par tourner un pot classique, symétrique. Et, alors que la terre est encore molle et humide, elle l’étire, la plie, la pince, la perce. La tension de l’argile sous ses doigts lui dicte la forme des plis. “C’est une exploration physique du processus, un phénomène d’action réaction entre la main, le cerveau et la matière.” Ce travail constitue la base de sa série de pièces appelées “Clay-e-motion” (2001-2008.) 
Cependant, en 2009, elle s’est lancée dans une nouvelle recherche. Aujourd’hui, elle entend déconstruire/développer/explorer le concept de contenant; questionner le bord, la lèvre de la forme tournée. Et, ainsi, aller au-delà du contenant. 
Le travail d’Anne Marie Laureys est présent dans les collections de la Province de Hainaut (Belgique), du Taipei County Yingge Ceramics Museum (Taiwan), du Arts and Crafts Museum de Shanghai (Chine) et du China and Keramikmuseum du Westerwald (Allemagne).